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Assemblée citoyenne Danube 13/12-2011

 

Assemblée citoyenne du quartier Danube-Jaurès

Au Café Parisien le 13 décembre 2011-12-31

17 personnes : PCF : 11, PG : 2, non encartés : 4

Introduction par Elisabeth (PG) qui rappelle la tenue d’une première AC le 15 novembre et réexplique que le programme partagé est une base à alimenter.

 

Tour de table

Pour Alain (PCF), la priorité est d’amener au vote Mélenchon les électeurs tentés par le vote utile au 1er tour.

Nadia (PCF) nous exhorte à ne pas avoir peur du mot « peuple ».

Jean-Pierre (PCF) soutient le FdG depuis sa création. Il défend l’idée d’une autre république en réaction à l’élection présidentielle, qui est une élection « par défaut » : on vote contre une personnalité plutôt que pour.

Pour Fabien (PCF), le vote utile c’est le vote FdG. Un bon score obligera le PS à se détourner de la droite.

Pour Chrystel (non encartée), la question du vote utile se pose réellement. Comment arriver à peser sur le PS sans trop prendre le risque d’un 2e tour d’où il serait absent ?

Jeanne (PCF) invite à s’approprier les idées du programme. Elle compte sur les « non encartés » pour renouveler les formes d’actions et de militantisme.

Patrick (non encarté) a toujours voté à gauche. Il a été déçu par les communistes rénovateurs. Il a régulièrement des conversations avec des camarades sur des points de vente HD. Il est là pour qu’on écoute ses idées, pour qu’on en tienne compte. Plus le FdG fera de voix, plus il pèsera. Il faudrait dépasser les 10%.

Richard (non encarté, anglo-saxon) ne connaît pas très bien le paysage politique en France. Il est soucieux que les leaders représentent vraiment le peuple. Vient là pour apprendre.

Léa (non encartée) a été active au sein de l’UEC et des collectifs antilibéraux. Elle ne milite plus depuis la disparition de ces derniers, mais trouve le FdG intéressant. Elle est impliquée dans le mouvement féministe et les mouvements post-coloniaux (Indigènes de la République). Elle attend de voir comment se forme le FdG.

Chloé (PCF, élue) voit la campagne pour le « non » en 2005 comme un élément fondateur. Il faut parvenir à reproduire ce qui a été réussi à ce moment-là. Le contexte de crise est favorable au questionnement. Il y a une opportunité réelle, « une fenêtre s’ouvre ». Elle croit beaucoup au bouche à oreille.

Liliane (PCF, CGT) insiste sur la nécessité de s’engager vu le contexte national et international.

Jean-Patrice (PCF) est surpris par la démarche abstentionniste alors que les décisions politiques s’appliquent à tous. Un contrepoids est indispensable. Comment persuader les abstentionnistes qu’à cause d’eux, la démocratie fout le camp. L’exemple à ne pas suivre de l’Afrique : « tant qu’il y a le silence, ils continueront ».

Gérard (PCF) pense qu’il y a des choses qui bougent, un boulevard qui s’ouvre. Nos interventions le confortent dans cette opinion. La gauche, ce n’est pas le PS : on peut faire avancer les choses grâce au programme partagé. La culture politique de nos concitoyens est à refaire, nous nous y employons. Il fait un rapide compte-rendu de l’assemblée citoyenne de la veille, rue Barbanègre, où il y avait de nombreux nouveaux venus. Pour lui, il n’y a aucun rapport entre maintenant et 2007, il y a vraiment des choses à faire. Nous devons sortir de la phraséologie, de nos habitudes militantes. Chacun peut être en capacité de transmettre à ses voisins avec ses mots à lui.

Sergio (PCF, élu) se dit conforté dans son engagement au FdG. Changer la société, c’est le faire avec les gens. L’élection présidentielle, c’est la moins démocratique des élections. Par rapport au vote utile, on a des arguments pour faire basculer les gens (par exemple la position de Hollande sur les retraites).

Claude (PG) constate la dérive sociale-libérale des partis socialistes en Europe. Il faut se saisir de cette élection, de ses deux tours. Hollande, avec son programme à la Papandréou, fait courir à la gauche le risque du désastre et donc de nouvelles déceptions, renforçant l’abstention de gauche. Le 1er tour doit servir à renforcer une position à gauche du PS. Il nous faut apprendre à argumenter, par exemple sur la dette, pour battre en brèche le discours dominant.

Laurence (non encartée) arrive après le tour de table.

 

DÉBAT

Patrick – Sur la dette, il suggère que Mélenchon devrait s’emparer de l’exemple de l’Argentine et s’adresser aux partis de gauche et syndicats des autres pays européens, en particulier les plus touchés, en leur disant « On ne paie pas la dette ». Le PS est un parti de droite avec des électeurs de gauche. Le FdG est un laboratoire d’idées, il lui faut des slogans forts.

Nadia – Le vote utile, ce n’est pas pour nous. Mais on est déjà pris au piège. Il faut penser aux pauvres. Engager la discussion partout, l’Huma en poche. Partout, on entend le rejet de Sarkozy, il y a une immense espérance. Pourtant, ce n’est pas gagné, à cause de l’héritage redoutable laissé par Jospin. Elle s’en fout, des classes moyennes. Le gros atout de Mélenchon, c’est qu’il touche les gens au cœur.

Richard – Annuler la dette n’est pas une bonne idée. L’Argentine a connu une période de transition très longue et pénible. Cette décision serait au détriment de la France.

Patrick – C’est pourquoi il faut agir au niveau européen, effacer la dette générale. Il faudrait empêcher la BCE de prêter aux banques privées.

Chloé – La dette est illégitime pour plusieurs raisons. Le but inavoué est de faire passer le public au privé. Il y a une volonté politique de sabotage qui consiste à faire baisser les recettes de l’État. La BCE devrait prêter à taux zéro aux États. Nous devons contrer les discours sur la fatalité en faisant valoir cet argument.

Chrystel – La spéculation financière a pour résultat que le privé prend la place du public (éducation, hôpitaux…). Comment arriver à faire passer cette idée dans l’opinion ? On devrait garder les anciennes affiches de Sarkozy et les caviarder, sur le mode « N’oubliez pas ».

Alain – Évoque la 1ère assemblée citoyenne à St Ouen, avec beaucoup de nouveaux arrivants inorganisés. Ils apprécient cette forme de débat, expriment beaucoup de révolte, mais aussi de l’angoisse, partagée par les élus, devant la situation qui s’aggrave. Exemple des prêts aux collectivités territoriales. Problèmes soulevés : drogue, criminalité, Chine, Inde… on passe du micro-local à l’international. Il faut convaincre pour pouvoir peser. Il rappelle que c’est en 1973 que l’État français à renoncer à battre de la monnaie. Avec la technique de prêts de la BCE aux banques privées, on arrive à 1 200 milliards d’intérêts pour 1 600 milliards empruntés. Le chômage engloutit 3% de la richesse créée au niveau européen. La question du vote utile doit être abordée indépendamment des idéologies. Le FdG n’est pas plus crédible que le PS : discutons sur le fond au lieu de dire « c’est mal ».

Sergio – Reprend l’exemple de l’Argentine : comment dire « non » démocratiquement ? On est en danger au niveau de la démocratie : il faut changer les choses dans la société pour un nouveau type de démocratie.

Jean-Pierre – Paris est menacée de perdre son AAA et la seule réaction du PS c’est « Comment ?! avec tous les efforts qu’on fait… ». C’est un serpent qui se mord la queue. On présente l’austérité comme seule réponse à la crise, alors que la seule solution, au contraire, c’est le progrès. Utiliser l’argent pour augmenter les salaires, relancer l’activité, l’emploi. Revoir le rôle des banques : l’argent des épargnants doit servir à faire marcher l’économie. Il dénonce aussi la situation terrifiante de la jeunesse.

Nadia – Cette réunion est un succès, mais elle la trouve trop intellectuelle. Parler avec le cœur, avec les tripes est impératif : il faut parler concret.

Elisabeth – Cite l’exemple des cafés-débats de 2005. Nous devons tourner dans le quartier. L’heure est grave : non au langage unique ! Ne pas se laisser avoir par l’épouvantail de 2002 : y a-t-il vraiment un risque que le FN passe ?

Jeanne – Invite les participants à venir rencontrer le FdG sur les points de diffusion et à participer à l’action du 17 décembre devant le Monoprix de la rue de Flandre.

 

RÉSUMÉ DES PROPOSITIONS

Sur les formes de militantisme :

La campagne pour le « non » en 2005 comme modèle

Bouche à oreille

Nouvelles formes de militantisme à trouver auprès des « inorganisés »

 

Peaufiner nos argumentaires :

Sortir de la phraséologie, des idéologies

S’adresser aux pauvres avec un discours concret

Faire confiance à ses propres mots pour engager le débat partout

 

Sur la dette :

L’annulation de la dette argentine comme modèle, à proposer au niveau européen

La solution ce n’est pas l’austérité, c’est la relance et la remise en question du rôle de la BCE

 

Sur le vote :

Les décisions politiques s’appliquent à tous, il ne faut pas s’abstenir

Le vote « utile » est un leurre, facile à démonter : voter FdG au 1er tour pèsera sur le PS pour lui faire abandonner ses positions droitières ; le FN est un épouvantail